mardi 7 juin 2011

Cao Guimaraes Commissariat Veronica Cordeiro

L’artiste, photographe et cinéaste brésilien Cao Guimarães  présente sa première exposition personnelle à Paris, à la galerie Xippas, comprenant photographies et courts métrages. Veronica Cordeiro, chercheuse en anthropologie visuelle et commissaire de l’exposition signale la qualité de révélateur social du travail de l’artiste. Dans sa série Gambiarras (bricolages), par exemple, commencé en 2001, l’artiste pose son regard sur les réparations improvisées et combines ingénieuses créées par les gens afin de remédier leur manque de moyens. Da janela do meu quarto (de la fenêtre de ma chambre) il montre deux enfants qui s’amusent sous la pluie, tombant et se relevant dans la boue infiniment. La série de photos Mediodia em melo (midi à Melo), montre une suite de balançoires prises à l’heure du déjeuner, moment où les enfants ne sont plus là. Ces exemples, avec les autres travaux exposés, s’avèrent comme une petite plongée dans la poésie du quotidien.



Zeng Lingnan

dimanche 5 juin 2011

entre la peinture et le sculpture-Zarina Hashmi NOOR

 Galerie Jaeger Bucher
Zarina Hashmi
Noor
Du 26 mars 2011 au 18 juin 2011

La Galerie présente la première exposition personnelle parisienne de l’artiste, avec l’exposition d’œuvres sur papier, d’installations récentes et de sculptures historiques moulées en papier des années 80.
Zarina Hashmi fait partie des artistes retenus pour exposer au sein du premier Pavillon consacré à l’Inde lors de la prochaine Biennale de Venise. Ranjit Hoskote, commissaire en charge de ce pavillon a choisi d’axer la présentation du pavillon autour des thèmes de l’histoire, de la migration et du déplacement, avec une approche transculturelle, thèmes récurrents dans l’œuvre de Zarina Hashmi.
Zarina Hashmi qui utilise souvent le seul prénom de Zarina est née en 1937 au sein d’une famille musulmane de l’Etat d’Uttar Pradesh au Nord de l’Inde. Quittant jeune femme sa ville natale d’Aligarth où ses parents l’ont élevée, après avoir épousé en 1958, un officier indien au service de la diplomatie internationale, Zarina sera amenée à se déplacer souvent au sein de villes, pays et continents, ce qui imprégnera à jamais son œuvre d’un tissu sophistiqué de diagrammes et cartes incarnant la mémoire d’un lieu, d’un événement, le souvenir d’une atmosphère ou d’un instant expérimenté qu’il soit sonore, visuel, olfactif, émotionnel ou mental.
Son art, à la croisée des chemins entre architecture, sculpture et gravure taillée sur bois est tout à la fois contenu de par son caractère minimaliste qu’il est riche par la qualité tactile des matériaux et dense en signification.
Ce travail réalisé comme la chronique d’une vie se rassemble autour des thèmes de la maison, le déplacement, le voyage et la mémoire avec en constance la dialectique de l’expérience diasporique, la notion de dislocation et de cosmopolitisme vernaculaire selon les termes de Homi Bhabha : ces thèmes sont la métaphore de notre vie contemporaine où nos déplacements de ville en ville, de pays en pays à travers les continents dans un rythme souvent rapide nous dissocient de l’expérience même de ces lieux et où l’identité devient un phénomène susceptible d’hybridations multiples et changeantes, mimétiques et créatrices qui se transportent en des lieux infimes.


Zarina Hashmi, Blinding Light, 2010, papier recouvert de feuilles d’or, 185,4 x 100 cm


Zarina Hashmi, City of Light and Darkness, 2010

 
Zeng Lingnan