vendredi 27 mai 2011

WANI: une esthétique de l’étrange

Du 08 avril au 21 mai 2011

Non, ce n’est pas le nom d’un artiste, ni celui d’un mouvement. Alors, n’est-ce pas un concept marketing, inventé pour aiguiser l’appétit des amateurs d’art avides de nouveautés ? Concrètement, c’est une proposition dexposition des critiques d’art Paul Ardenne et Marie Maertens à la Fondation d’entreprise Ricard.  Je n’ai vraiment pas aimé les oeuvres en céramique de Farida Le Suavé, Contraire du solide ; Vous ne trouvez pas ça très moche ? Résistant à l’identification, paradoxales, comme dégonfflées, posées sur des ready made de tabouret en bois ou  de pouf tapissé de toile à matelas, elles sont peut-être là uniquement pour susciter le dégoût et le rejet ! Je ne vois pas leur intérêt esthétique ou intellectuel.
En revanche, regardez les oeuvres de Vincent Kohler, Roots ! Cinq petites sculptures différentes sont acrochées au mur : doubles simulacres ! Je crois d’abord  apercevoir des bois flottés aux formes étranges, récupérés sur une plage, ou des racines ; le premier ressemble à un petit chien, le deuxième à un gros insecte effrayant. He bien non, ce sont des artéfacts,  petites sculptures en céramiques, fabrication extrêmement sofistiquée. C’est bluffant !

V. Kohler, Roots, 2010
Vincent Kohler, Roots, 2010

Camille Henrot, Objets augmentés (Tabouret de bureau, lampe de bureau), 2010

Tous proches, les Objets augmentés de Camille Henrot sont  écoeurants.  L’artiste extrait des pièces de mobilier de notre quotidien,  les recouvre de terre et les enduit manuellement de goudron. Franchement, ces oeuvres me mettent mal à l’aise. Je m’interdis de leur chercher une signification, puisque les oeuvres d’art « Wani », « ostensiblement, ne signigfient rien », écrit Paul Ardenne. Pourtant, les commissaires de l’exposition, eux-même, évoquent une « archéologie du futur« , interprétation qui me touche.
Laurent Tixador, Chasse à l’homme, 2011
Pour finir, interessons nous au performeur,Laurent Tixador, un des artistes les plus extrêmes exposés à la Fondation d’Entreprise Ricard. L’oeuvre en bois rappelant un massacre, qui expose en trophée non pas la tête mais les traces de pas du gibier, est moins impressionnante que la performance elle-même. Pour « Wani », l’artiste organise sa propre chasse à l’homme : Sur le réseau social Facebook, ils annonce à ses « amis » sa décision de se rendre à la Fondation Ricard pour le vernissage Wani, et les met au défi de le repérer durant son périple depuis Nantes, où il réside, jusqu’à la rue Boissy d’Anglas, lieu de l’exposition. Il promet une récompense de 1000 euros à qui le repérera le premier. S’il est pris, il n’apparaîtra pas au vernissage. Il ne s’est pas fait prendre et a pu être présent. C’est, en effet une performance ! Absurde !
Au fur et à mesure de la visite, il se dégage pourtant une certaine magie de cette exposition collective qui me laisse perplèxe. Les pièces présentées sous le terme WANI, contraction orale de OANI – Objet  Artistique Non Identifié, ou bien Oeuvre d’Art Non Identifiable - semblent  échapper à toute récupération. Beaucoup. Après le 21 mai, nous ne pourrons plus voir ensemble, mais leur créateurs ont tous une galerie. Finalement, cette exposition est une bonne illustration du post-modernisme par sa richesse plastique protéiforme et hybride


Zeng Lingnan

jeudi 26 mai 2011

MANET, INVENTEUR DU MODERNE


􀀁Exposition : MANET, INVENTEUR DU MODERNE   


                                                       
                                             ----------musée d’Orsay (05/04—03/07) 



Edouard Manet est né en 1832 à Paris. Il est  l'un des fondateurs de l‘impressionisme, mais il n'a jamais participé à des expositions impressionnistes. Ses travaux ont profondément influencé Monet, Cézanne, et bien d’autres peintres.

Cette fois, le musée d’Orsay fait l’exposition « Manet, inventeur du moderne », il s’agit de la première manifestation d’ensemble s consacrée à Manet en France depuis l’exposition de 1983 aux Galeries nationales du Grand Palais.

 Cette exposition présente ses peintures à la lumière des recherches les plus récentes. Ainsi, une nouvelle figure de l’artiste et de sa génération émerge. L’exposition rassemble près de 180 peintures, pastels, aquarelles, gravures et dessins qui retracent le parcours de l’artiste.

Dés les années 1860, Manet fait du noir sa couleur de prédilection et sait comme nul autre nous transporter dans un monde d'émotion. Les tableaux  ‘L’enfant à l’épée (1861), et ‘L’homme dit Toréro Mort’ (1864) en sont de parfaites illustrations.


Manet fut aussi le chantre de la Femme, comme ‘Olympia’, (1863), qui une femme toute nue. Dans ce tableau, il dévoile de grandes capacités d’observation.

Et puis, a parti de 1879, il se penche avec une grande acuité sur les états d'âme de ses contemporains : scènes de brasserie, music hall, mondaines et demi mondaines deviennent un sujet privilégié pour l'artiste. Par exemple le tableau ‘Emile Ambre dans le rôle de Camen’(1880),  est un superbe portait de femme réalisé par un artiste au sommet de son art.


Le musée d'Orsay nous permet de revenir sur un trait souvent occulté dans l'œuvre de Manet ... tout comme Cézanne, Edouard Manet excellait dans la représentation des natures mortes. Comme " Son vase de pivoines sur piédouche " (1864) .
Constitue à mes yeux un véritable moment d'anthologie tant l'artiste a su saisir avec un talent incomparable l'instant ou les pétales se répandent sur la table ...... 
                                           



Li Dan



richard serra

Richard serra, sculpteur américain, un artiste d'art contemporain. Après des études de littérature anglaise, il étudie les beaux-arts à l'univercité Yale entre 1961 et 1964. Pour financer ses études d'art, il travaille dans une aciérie, ce qui aura une grande importance dans ses travaux futurs, ainsi que le fait que son père travaillait sur des chantiers navals. De même un séjour à Paris en 1965, où il travaille à l'Académie de la Grande Chaumière, lui permet de découvrir et d'admirer l'œuvre de Brancusi
: « c'est là que s'est produit mon passage vers la sculpture ». Il expose pour la première fois à Rome en 1966 et chez Leo Castelli à New-York en 1969. Il retourne à New York fin 1966 où il vit et travaille.


CIRCUIT
1972. Acier laminé. Chaque plaque: 2.4fois7.3fois2.5cm. Instalation pour la Documenta5. Kassel, 1972.
Version développée d'une sculpture antérieure intitulée strike; to Roberta and Rudy; qui n'était composée que d'une seule plaque coincée verticalement dans un angle du mur, Circuit transforme radicalement l'espace de la pièce oû elle est installée. Les quatre plaques d'acier reposent sans soudure ni étai par le seul jeu de l'équilibre dans chacun des angles de la pièce. A la différence de one ton prop oû les spectateur était cantonné à l'extérieur de l'oeuvre, le visiteur évolue dans la sculpture elle-même et multiplie les points de vue selon sa position. L'espace est transfiguré par la sculpture qui reproduit en son centre un carré proportionné par réduction à l'espace de la pièce.



SHIFT
1970- 1972 Béton six sections
Pour Richard Serra. l'espace ne peut plus être appréhendé depuis un point de vue statique qui <<encadre>>la vision comme c'est la tradition depuis la Renaissance. A l'exemple du jardin zen, l'espace doit être expérimenté dans le pouvement, pour l'illustrer, l'artiste conçoit Shift. Une sculpture composée de lames de béton enfoncées dans le sol qui structure, à la mesure d'une promenade, le terrain dans sa totalité. Jouant sur des effets de mémoire et d'anticipation. L'oeuvre offre une saisie inédite de l'espace. Chaque lame est ainsi visible depuis l'extrémité de celle qui la précède et disposée selon un angle qui suit la déclivité du terrain.




DELINEATOR
 1974-1975 Acier laminé
Composée de deux plaques d'acier restangulaires. L'une reposant au sol, l'autre suspendue au plafond. Delineator compose une croix dans laquelle le visiteur pénètre dès lors qu'il se met au centre de l'oeuvre. Richard Serra raconte que l'idée de cette sculpture lui est venue alors que, contraint de rester au lit plusieurs jours, il pensait à Malevitch, et plus spécifiquement à la croix noire de 1915. Sa position allongée et le chevron placé perpendiculairement au-dessus de lui l'ont amené à retranscrire cette expérience du corps dans une sculpture au dispositif en apparence discret et néanmoins périlleux.






TILTED ARC
1981 Acier
l'état Fédéral a passé commande à Richard Serra en 1981 de la sculpture Tilted Arc. Longue de 36cm, haute de près de 4m, l'oeuvre vient subrertir l'effet panoptique de la place en barrant le regard et en obligéant le passant à contourner l'oeuvre pour traverser la place. La puissance de Tilted Arc a engendré de nombreuses réactions de responsables politiques et de riverains qui ont obtenu. A la suite d'un procès resentissant, la destruction de l'oeuvre. L'artiste s'est retrouvé, comme aux plus sombres heures de l'histoire, obligé de défendre à la barre une oeuvre qui lui avait été pourtant commandée par la collectivité. Le débat sur la sculpture publique a atteint dans cette affaire des proportions inattendues.




WANG JINLONG

Odilon Redon 23 mars - 20 juin 2011 Grand Palais


Odilon Redon, Prince du rêve... merveilleuse exposition qui porte bien son nom, car c'est bien le rêve qui parcours les oeuvres du peintre.

Le rêve sous toutes ses formes : l'étrangeté (parfois cauchemardesque) des lithographies et fusains à sujets précocement surréalistes, la mélancolie des huiles et pastels aux couleurs intenses, la douce rêverie des décors, reconstitués pour l'occasion.

Au fil de l'exposition, on réalise comme Odilon Redon est un peintre atypique ! Tellement atypique qu'on ne le catalogue pas dans un courant - comme la plupart des artistes - mais on le hausse au rang de précurseur. Précurseur du symbolisme et du surréalisme mais aussi référence pour les Nabis et les Fauves.

Né au milieu du XIXe siècle, il est pourtant contemporain des impressionnistes. 
Bien que moins connu et apprécié du grand public que ces derniers, l'exposition mérite un affluence tout aussi grande que la récente exposition Monet.
Les sujets sont certes moins accessibles mais la beauté du traitement des oeuvres et l'originalité de l'artiste méritent amplement la visite.

La première partie de l'exposition présente les lithographies et les fusains de l'artiste, que l'on appelle improprement les Noirs. Ce sont en réalité des nuances de gris et de bruns sur des papiers parfois colorés. Pour saisir toute la subtilité des couleurs - car le noir est ici traité comme une couleur - et le travail extraordinaire sur la lumière, il faut venir au Grand Palais !
C'est vrai qu'on peut aujourd'hui être amusé, voire décontenancé par certains sujets - comme cette représentation d'un Oeuf à la coque à tête humaine - mais on est aussi bien envoûté par d'autres, plus ésotériques, comme Le Noyé sous ce grand soleil noir, évocation symbolique du chaos et de la fin des temps.




Mystérieusement, Odilon Redon que l'on décrit comme l'artiste du mystère et de l'inconscient était, dit-on, à l'opposé de l'image de l'artiste maudit qui nous fascine encore aujourd'hui. Il se qualifiait lui-même de bourgeois et préférait visiblement les intérieurs confortables aux errances réelles ou symboliques d'un Gauguin ou d'un Van Gogh.

A partir de 1900, il passe progressivement des Noirs à la couleur en utilisant huiles et pastels. Le résultat est spectaculaire, surtout sur les tableaux exposés dans la dernière salle du premier étage où le mélange des couleurs est à la fois osé et subtil.



Seule réserve, le déséquilibre entre les Noirs, très nombreux et les tableaux colorés qui n'arrivent qu'en fin d'exposition. Et à la fin, on en voudrait encore...

                                                               
 
                                                           ZHANG  cheng
 
 
 

André Kertész


                                                  Exposition André Kertész 

                                                                              ---------Jeu de Paume


Je ne documente jamais, j'interprète toujours avec mes images. C'est la grande différence entre moi et beaucoup d'autres. [. . .] J'interprète ce que je ressens à un moment donné. Pas ce que je vois, mais ce que je ressens.
                                                                                             André Kertész

André Kertész est né en Hongrie en 1894. Il commence la photographie en 1912. Et dans les premiers temps, il travaille principalement en Hongrie pour sa famille, sa fiancée. Il  photographie la campagne et d’autres choses ordinaires.

 Lors de ces années à Paris, Kertész forme son propre style petit à petit. Son travail évoque toujours plus qu'il ne montre", il était plein d'images photo de la langue et de la poésie. Dans cette période, il a été donné une grande importance à l'image de la vie triviale dans la rue un peu comme Charles Dickens, Balzac ou Victor Hugo.Toutefois, il a beaucoup des différences avec Dickens, Balzac ouHugo. Avec Dickens, la ville apparait comme un labyrinthe,  mais sur les photographies de Kertész  Paris semble  mutilée comme une variété de formes géométriques .

Ville, c'est la vie, et la vie est normale, mais après l'interprétation du photographe avant de vraiment toucher le cœur de quelqu'un, c'est l'art.

Li dan

mercredi 25 mai 2011

Une artiste feminine


                                             3. Les artistes féminins
                                                                --------------- CHEN Lingyang

Elle est née en 1975 à Zhejiang, diplômé de l'Académie centrale des Beaux-arts en 1999. Elle habite aujourd’hui à Pékin. C’est une artiste courageuse parmi les artistes féminins. Elle représente les nouvelles femmes qui sont nées dans les années 1970. Elles ne sont pas traditionnelles, elles grandissent dans un environnement social plus ouvert, et sont parfaitement intégrées dans leur époque. Elles soulignent non seulement la beauté personnelle, mais aussi renforcent la conscience individuelle.
Son travail principal est la photographie. Ses œuvres explorent souvent la beauté du corps féminin et son sens intérieur. Dans ses nombreuses œuvres, l’œuvre la plus représentante est « Douze Mois Fleur ».
Dans ses œuvres, nous ne voyons plus le beau visage et le corps nu des femmes à travers le miroir traditionnel chinois. Nous voyons l’organe du sexuel de la femme duquel coule le sang menstruel. Le bord extérieur de la photographie est la forme de la coupe, son inspiration vient de la forme de l’arc du volet du jardin chinois de l’époque antique. Concernant la fleur, l’artiste choisit la fleur spécifique du mois selon la tradition chinoise. 12 mois correspondent aux 12 photographies  de la fleur : Janvier est le narcisse, Février est la Magnolia, Mars est la pêche, Avril est la pivoine, Mai est la Grenade, Juin est Lotus, Juillet est Orchidée, Août est Osmanthus, Septembre est Chrysanthème, Octobre est Poinsettia, Novembre est Camélia et Décembre est la fleur de Lamei. La menstruation et la fleur qui s’épanouisse sont mises en parallèle,  cela  représente le cycle naturel. L’expression directe du thème de la menstruation pour but de surprendre le spectateur. Mais pour cette expression directe sur l’état féminin, nous n’arrivons pas à la mesurer avec la norme des produits de l’image, et elle franchit le sujet du tabou sur le sex.
A travers les schémas, on peut trouver que la beauté naturelle de la fleur et de la femme dans la période menstruelle est devenues une comparaison. Généralement, les femmes sont souvent émotionnelles dans cette période, elles ont besoin du soin de l’homme. La vulnérabilité des femmes engendre leur tendresse. Au contraire, l’homme immature trouve que la menstruation est la chose de la femme, et il s’en fuit. Du point de vue du concept artistique, « Douze mois Fleurs » de Chen Lingyang s’agit de l’expérience du sexe physique spécifique de la femme. C’est  sujet tabou dans la tradition de la culture Chinoise. 

                                                                           Li Dan



Tous Cannibales est sang rouge à la Maison Rouge

Autour d'une exposition réunissant photographies, vidéos, installations, sculptures, dessins et peintures, la curatrice Jeanette Zwingenberger est partie d'un regard anthropologique en sélectionnant des œuvres qui touchent au rapport au corps, thème que l'on retrouve dans les questionnements de nombreux artistes contemporains. Mais cette exposition aux multiples facettes nous plonge également dans les enjeux politiques du post colonialisme. Un regard critique, cru sans être gore, mais aussi onirique sur nos sociétés et leur évolution.
Robe de viande sculptée, têtes tranchées pour Vanités photographiées, revisitation du mythe de Cronos et du thème de l’allaitement de la Vierge, les interprétations les plus variées se mêlent dans cette rétrospective extrêmement complète et d’une grande sobriété qu’il convient de saluer car il était improbable de traiter pareil thème sans sombrer dans l’étalement gore. La commissaire de l’exposition Jeanette Zwimgenberger et son équipe y parviennent avec infiniment de subtilité.
blue moon

odilon redon le mouvement idealiste en peinture 

Une sculpture violente et forte jonche le sol, corps sans tête, gras et dégoulinant. Une peau d’Homme tatoué n’est pas très loin, sans relief, sans corps.

Eclaté, morcelé comme dans la toile quasi vivante d’Adriana Varejâo « Branca em Carne Viva ». Recomposé de façon abstraite ou onirique dans le dessin d’un tube digestif complet illustré de bout en bout par des émotions, des moments de vie. Des petits dessins japonais illustrent avec humour des corps de femmes sous plastique comme de la viande ou vidés de leurs œufs tels des poissons.



« Nous sommes tous des cannibales » explique Claude Levi-Strauss au fronton de l’exposition. Il semblerait que les artistes ici représentés aient très scrupuleusement exploré cette affirmation. Autant prévenir les âmes sensibles et compassées : Tous cannibales est un parcours dur, secouant, qui retourne les tripes et les consciences. On n’en sort pas indemne : car chaque œuvre exhibée est choisie pour frapper.
S’entre dévorer est-il monstrueux, prohibé, sacré, inévitable, sexy, hype ? Entre les gravures lycanthropes de Cranach, les photos et récits de voyages et d’exploration, les représentations de sabbat, on constate que le sujet interpelle depuis des siècles. On l’assimile à l’Ailleurs sauvage, au diable, … établissant une distanciation que les artistes d’aujourd’hui s’empressent d’annuler avec un plaisir jubilatoire.


Et plus si affinités La maison rouge tous cannibales


Zeng Lingnan

Odilon Redon

                         Exposition Prince du rêve d’ Odilon Redon 

                                 -------------------- Grand Palais, (23 mars-20 juin)

 
Redon aime sans nul doute la peinture onirique: rêves exotiques, bizarres et même terrifiants. Ses peintures sont souvent très sombres et envahies par les ombres d’où le nom de « Noirs » que l’on attribue à une partie de ses œuvres . Certaines cependant se démarquent et présentent un univers  plus  coloré presque joyeux.

On peut donc schématiquement diviser l’exposition en deux parties avec toutefois une prédominance d’œuvres sombres. La première partie de l’exposition laisse le spectateur sortir avec un certain malaise. Malaise devant la noirceur, et la souffrance que dégagent certaines œuvres comme si l’on émergeait d’un cauchemar. 



Après avoir visité ce monde noir, saturé par l’étrange, le spectateur entre dans un espace plus lumineux. La deuxième partie présente, en effet, des œuvres qui contrastent fortement avec les premières. Ces dernières tardifs, datent de la fin de sa vie. Il semble que plus Odilon Redon s’est approché de la mort, plus ses peintures ont pris de la couleur. On trouvera donc ici des tableaux à la craie et aux couleurs vives.




Ainsi le spectateur après avoir traversé un monde de cauchemar et d’une noirceur abyssale, entrera dans un monde enchanteur. Le sourire succède au frisson dans cette exposition qui frappe l’inconscient et ne peut laisser indifférent…
                                                                             Li Dan


mardi 24 mai 2011

Amy O'Neill

EXPOSITION 06.05-17.07.11

Forests, Gardens & Joe's

Amy O’Neill (US/CH, née en 1971, vit à New York) présente plusieurs oeuvres, en majorité inédites, qui traitent de culture populaire et d’interrogations identitaires. Une installation, des sculptures et des dessins composent le corpus Victory Gardens, où les bandes du drapeau américain sont interprétées à la fois comme des tranchées ou, selon le point de vue, comme un jardin potager. La vidéo Forest Park, Forest Zoo, accompagnée de sculptures, se concentre sur l’architecture vernaculaire de Pennsylvanie, terre natale de l’artiste. La vidéo Joes’ Bar s’immisce dans les arrières salles d’un bar, hantées par une collection délirante d’animaux naturalisés. La fantaisie esthétique et l’ironie mordante d’Amy O’Neill se retrouvent aussi dans une série de dessins consacrés aux chalets suisses.







LIU Hailan

Arman




Arman

Expositions au Centre
22 septembre 2010 - 10 janvier 2011

Sculpteur et peintre, Arman se définit comme un « montreur d'objets ». Révéler leur poésie et leur mystère est au coeur de ses préoccupations. Installés au Centre Pompidou, dans la Galerie des enfants, les plus petits sont invités à vivre « L'aventure des objets » dans un espace qui évoque à la fois une usine ludique et la ville moderne. À travers une approche poétique et artistique, trois zones d'expérimentations permettent d'explorer l'objet dans tous ses états pour le voir différemment et poser un regard nouveau sur le monde. À la découverte du cycle de l'objet, l'enfant trie, collectionne… pour élaborer une première mise en scène. Ensuite, composer, décrire ou tamponner sont autant de procédés qui lui sont proposés pour appréhender ses différentes facettes. Enfin, dans le dernier espace, l'objet démultiplié se métamorphose en tours, labyrinthes, murailles pour constituer un univers imaginaire à vivre avec tout son corps. Tout au long du parcours, deux mimes filmés, très expressifs, présentent les consignes à suivre. Un film fournit des clefs de compréhension du travail d'Arman à travers des documents inédits, des photographies de l'artiste et de ses oeuvres.
Galerie des enfants


































 liu hailan


jean-michel othoniel


Expositions au Centre
12 février 2011 - 22 août 2011

Quelques gros plans de la Pièce Unique: Né en 1964 à Saint-Etienne dans laLoire, Jean-Michel Othoniel a été pensionnaire de l'Académie française à la Villa Médicis à Rome. Jeune artiste de renommée internationale, il a participéà de grandes expositions d'art contemporain tels que la Documenta IX de Kassel en 1992, Féminin / Masculin au Centre Georges Pompidou à Paris en1994, le ciel à la Tate Gallery de Liverpool et de la Biennale de Kwangju en Corée en 2000.
Après une expositions homme dans des endroits aussi prestigieux que LaCollection Peggy Guggenheim à Venise en 1997 et PS1, à New York en1998, il a créé en 2000, pour la célébration du centenaire du métro parisien,"Le Kiosque des Noctambules", une installation permanente du métro-entrée-artwork du Palais Royal Musée du Louvre, Place Colette à Paris. Dans ses œuvres, il privilégie les références allusives. Ses sculptures ont beautésinsolites et sensuelle, douceurs subversifs, faits pour capter les yeux.





















         liu hailan